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Les OGM représentent un danger potentiel du point de vue sanitaire et écologique.
Les organismes génétiquement modifiés (OGM) suscitent un débat mondial, et le Sénégal ne fait pas exception. Alors que les partisans des OGM mettent en avant leurs avantages pour améliorer les rendements agricoles et lutter contre certains ravageurs, leurs opposants soulèvent de nombreuses préoccupations.
Ces dangers ci-dessous menacent notre patrimoine agricole !!
L’érosion de la biodiversité agricole est l’un des principaux dangers liés aux semences OGM. En effet, le Sénégal dispose d’une richesse importante de semences paysannes qui sont adaptées aux conditions climatiques et pédologiques. Si nous introduisons massivement des cultures OGM, ces dernières pourraient entrainer la disparition progressive de nos semences locales, car les OGM favorisent en grande partie des monocultures.
Les semences OGM, fabriquées pour être résistantes aux herbicides ou aux insectes, imposent des pratiques agricoles standardisées, laissant une place minime aux semences locales ou paysannes. Ce phénomène pourrait compromettre la résilience des systèmes agricoles face aux conditions climatiques, qui sont fréquentes dans les zones sahéliennes.
Autrement dit, une seule variété prédomine, supprimant ainsi les variétés locales. En remplaçant le mil ou le fonio par du maïs OGM, les variétés locales risquent de disparaitre, créant ainsi un appauvrissement de la biodiversité.
La contamination génétique est un autre danger causé par les semences OGM. Cette contamination se fait par un croisement entre les cultures génétiquement modifiées et les cultures locales voisines. Ce phénomène est le flux génétique. C'est particulièrement préoccupant au Sénégal, où les exploitations agricoles sont souvent côte à côte les unes des autres. En effet, si des variétés paysannes se retrouvent contaminées par des variétés OGM, les agriculteurs pourront perdre leur indépendance. Ils seront obligés dans ce cas d’acheter des semences plutôt que de les reproduire eux-mêmes.
Dans ce cas, même en conservant ses graines pour la prochaine saison, il pourrait sans le savoir cultiver des plantes contenant des gènes OGM, perdant ainsi la pureté de ses semences paysannes.
L’utilisation des OGM accentue la dépendance des agriculteurs aux multinationales semencières. Contrairement aux semences paysannes qui peuvent être réutilisées chaque année, les OGM sont généralement protégés par un brevet. Ce qui peut imposer aux agriculteurs utilisant des semences OGM d’acheter de nouvelles semences chaque saison.
Par exemple, si toutefois à la fin de la saison, il décide de replanter encore ces variétés OGM, il doit racheter des semences à l’entreprise qui les fabrique, car les semences OGM ne peuvent pas être replantées. Au fil des saisons, il devient alors dépendant des achats annuels, perdant ainsi son autonomie agricole.
Bien que les études sur la sécurité des OGM pour la consommation humaine soient encore en cours, certains experts et organisations mettent en garde contre les risques pour la santé. Les OGM, comme leurs noms l’indiquent, peuvent contenir des modifications qui ne sont pas présentes dans les semences paysannes. Ainsi, leurs effets sur la santé humaine ne sont pas totalement reconnus. Mais par contre, l’introduction des OGM pourrait soulever de nombreuses inquiétudes sur la sécurité alimentaire au Sénégal, où notre alimentation dépend de l’agriculture.
En outre, l’utilisation des semences OGM résistantes aux produits chimiques contre les mauvaises herbes peut entrainer une utilisation excessive de ces herbicides. Ce qui peut avoir des conséquences graves dans l’environnement comme la pollution des sols, de l’air, des sources d’eau. Elle peut également affecter aussi la faune et la santé des agriculteurs qui sont très exposés aux produits chimiques.
Le Sénégal, comme de nombreux pays africains, met un point d’honneur à préserver sa souveraineté alimentaire. L’introduction des OGM pourrait compromettre cet objectif en rendant les agriculteurs dépendants des semences importées et des pratiques agricoles étrangères. L’introduction des multinationales sur le marché des semences soulève des inquiétudes concernant la gestion des ressources locales.
La souveraineté alimentaire consiste alors à permettre à la société de produire leur propre nourriture et de manière durable avec l’utilisation des semences adaptées à leur environnement et à leurs besoins. Les semences OGM, avec leurs exigences en termes de brevets, d’intrants, pourraient limiter cette capacité à atteindre la souveraineté alimentaire.
Le Sénégal a voté une nouvelle législation le 3 juin 2022. Cette loi facilite l’introduction des OGM dans le pays.
Concrètement, voici les cultures OGM qui menacent le Sénégal :
Alors que les OGM sont souvent promus comme une solution aux défis agricoles modernes, ils posent de nombreux dangers pour le Sénégal. Ces dangers sont autant de préoccupations soulevées par l'introduction des semences OGM dans le pays. Il est crucial pour le Sénégal de continuer à évaluer l’impact des OGM et de favoriser des solutions durables qui respectent son riche patrimoine agricole et la santé de ses populations.
Le Sénégal se trouve donc à un carrefour décisif : choisir un modèle agricole basé sur les OGM et la productivité à court terme ou privilégier un modèle axé sur la préservation des semences paysannes, garantissant ainsi une agriculture durable et souveraine. La vigilance des organisations locales, ainsi que la prise de conscience des agriculteurs, joueront un rôle crucial dans l’orientation future des politiques agricoles du pays.
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